En France, nous observons une baisse continue du niveau des naissances depuis 2011, principalement due à une diminution du taux de fécondité, qui est actuellement le plus bas depuis plus de 30 ans. L’année 2023 se distingue par une baisse généralisée de la fécondité, pour l’ensemble des tranches d’âge. La France maintient malgré tout sa place parmi les pays avec la fécondité la plus élevée.
Au niveau de l’Union européenne, la situation est également préoccupante, avec un nombre de naissances qui a presque diminué de moitié en six décennies. Le taux de fécondité chute depuis 2016 et atteint maintenant son niveau le plus bas depuis 2003. L’âge moyen de la maternité recule de manière constante et a augmenté de deux ans en 20 ans. Les femmes de 30 à 35 ans présentent dorénavant une fertilité plus grande que celles de 25 à 30 ans. Les écarts de fécondité entre les pays de l’UE se sont réduits, la différence entre le taux le plus élevé et le plus bas a presque été divisée par 3 en 50 ans. Des pays comme la
Finlande, Malte ou encore l’Irlande ont vu leurs taux de fécondité baisser de plus de 0,4 point depuis le début du siècle. Néanmoins, certains pays d’Europe centrale et de l’Est, tels que la Roumanie, la République tchèque et la Bulgarie, ont vu leur fécondité augmenter de 0,45 points et plus sur la même période. Les pays européens convergent vers des taux de fécondité autour de 1,35 et 1,55, loin du seuil de remplacement de la population, qui est de 2,05 enfants par femme.
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