Trois politiques pour un vieillissement harmonieux

Les pays développés font face à un enjeu de taille, celui du vieillissement démographique. En France, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans s’élève à plus de 16 millions d’individus en 2015 et devrait atteindre 24,3 millions d’individus en 2050. Ce vieillissement démographique représente un enjeu économique, puisque les dépenses de protection sociale dédiées à cette tranche d’âge sont estimées à 31% du PIB. Mais il constitue aussi un enjeu humain et sociétal sans précédent. Une hausse du nombre de seniors va entraîner inexorablement une augmentation du nombre de personnes âgées en perte d’autonomie, c’est-à-dire dans l’incapacité de réaliser des actes de la quotidienne sans l’aide d’une personne tierce. Difficile donc après cet état des lieux de conserver un semblant d’optimisme pour les années à venir en France tant le vieillissement démographique sera un enjeu de taille. Nous verrons au contraire dans cette note qu’il reste de nombreuses marges de manœuvre à la France pour mettre en place des politiques efficaces pour garantir un vieillissement harmonieux, en meilleure santé et avec une meilleure prise en charge de la dépendance.

Dans un premier temps, nous étudierons l’ensemble des politiques publiques et privées qui peuvent être instaurées pour prévenir la perte d’autonomie et améliorer considérablement l’espérance de vie en bonne santé des Français. La transition démographique que nous vivons va donc demander des moyens humains conséquents notamment de la part de professionnels du grand âge qui accompagnent la personne âgée dans sa perte d’autonomie. Or, ces professionnels manquent déjà cruellement à l’appel. Cela rend d’autant plus fragile la viabilité du système de prise en charge de la perte d’autonomie. Par ailleurs, cette longévité prolongée en mauvaise santé peut être mal vécue par les principaux concernés et entrainer un sentiment de mal-être et de détresse psychologique.

Dans une deuxième partie, nous nous intéresserons aux raisons pour lesquelles les métiers du grand âge manquent d’attractivité et nous formulerons des préconisations pour l’améliorer.

Enfin, dans une dernière partie, nous regarderons, plus précisément, un concept développé par la Chaire TDTE, les activités socialisées, qui permettent de retarder l’âge d’entrée en dépendance. Nous développerons plusieurs recommandations de politiques pour amener une grande partie des seniors à pratiquer ces activités.

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