Cette étude souligne l’importance vitale du développement de politiques de maintien à domicile en réponse au vieillissement démographique et à la préférence de la majorité des personnes âgées (85%) de vieillir chez elles. Une revue de la littérature met en avant l’évolution des structures familiales vers des modèles plus restreints, la croissance des services formels de maintien à domicile, ainsi que l’émergence de modèles psychologiques et intégratifs pour un vieillissement réussi. L’incorporation croissante de la technologie ouvre des perspectives prometteuses, tandis que des études confirment l’efficacité d’interventions
spécifiques.
En matière de coûts, il apparaît plus avantageux pour les personnes classées en GIR 4, 5 et 6 de demeurer à domicile. Quant à celles classées en GIR 3, le maintien à domicile est envisageable si les coûts de réadaptation du logement demeurent raisonnables. En revanche, pour celles classées en GIR 1 et 2, le maintien à domicile est difficilement envisageable, principalement en raison de contraintes de faisabilité et de coûts. Actuellement, nous constatons qu’il y a environ 240 000 personnes résidant dans les Ehpad et les résidences autonomie qui pourraient être maintenues à domicile, et ce nombre augmentera pour atteindre 300 000 en 2030. De plus, cette étude révèle que le maintien à domicile des personnes âgées requiert de nouvelles perspectives en termes de recrutement d’aides à domicile.

Actuellement, cette profession est confrontée à un manque d’attrait en raison du vieillissement des professionnels, des conditions de travail difficiles et des rémunérations faibles. Face à l’essor démographique des personnes âgées et aux politiques favorisant le maintien à domicile pour répondre aux préférences des seniors, il est impératif de mettre en oeuvre des politiques visant à développer ce secteur. Selon nos projections, environ 320 000 à 340 000 aides à domicile supplémentaires seraient nécessaires d’ici 2030.