Le vieillissement demeure l’un des grands impensés des politiques publiques françaises. Alors que la part des personnes âgées de 65 ans et plus était de 21,8 % en 2024, elle pourrait atteindre 28,7 % d’ici 2070. À l’inverse, la part des moins de 20 ans, actuellement de 23 %, diminuerait pour atteindre 21,3 % à la même échéance. La transition démographique devrait engendrer une forte augmentation des dépenses sociales, particulièrement dans les retraites et la santé. D’ici 2040, à structure de financement inchangée, le surcoût lié au vieillissement atteindrait environ 85 milliards d’euros pour les retraites et 20 milliards pour le système de santé (Note d’analyse n°111 – France Stratégie). Cette double dynamique – allongement de l’espérance de vie et raréfaction relative de la jeunesse – appelle donc à une révision en profondeur de la gouvernance de notre modèle social. Les problématiques qui doivent être prioritaires pour reconstruire la viabilité de notre protection sociale sont nombreuses : la faible participation des seniors au marché du travail, une épargne faiblement investie, une productivité en berne, une structure de financement peu soutenable, l’impact potentiellement négatif du financement sur la croissance économique, la déconnexion croissante entre création d’emplois et rendement fiscal et social, un lien défavorable entre notre modèle de financement et le financement des projets risqués et innovants et enfin un besoin de financement externe à anticiper.




