Partage de la valeur : des disparités croissantes entre les catégories socio économiques en France

L’objet de cette note est de comprendre les disparités de revenus et de niveau de vie existant entre les différentes catégories socio-économiques en France entre 1980 et 2022. Dans ce cadre, nous nous sommes posées cinq principales interrogations : Qui tire les inégalités de revenu vers le haut ? Quelle classe de la population est la plus affectée par ces inégalités ? Existe-t-il un rattrapage entre certaines classes ou intra-classe ? Par quels canaux le taux d’épargne influence-t-il les disparités socio-économiques de manière à accentuer les inégalités ? Et comment la répartition du taux d’épargne, influencée par le vieillissement, contribue-t-elle au ralentissement de la croissance ? Afin de répondre à ces questions, une étude rigoureuse a été menée sur la base des analyses dynamiques de divers indicateurs économiques. En nous appuyant sur des données provenant d’organismes statistiques officiels tels que l’OCDE, l’Insee et la base de données internationale de la World Inequality Database de Thomas Piketty, nos résultats montrent que les inégalités sont exacerbées par des percentiles encore plus extrêmes; en l’occurrence les top 0,002% et 0,01%. Nous observons également une amélioration des niveaux de vie des différentes classes moyennes, ainsi qu’une certaine stabilité des disparités relatives au sein de celles-ci. En revanche, la classe inférieure au premier décile semble être la plus affectée, ayant subi les conséquences les plus sévères des inégalités de revenu. De plus, en 2022, les chiffres avancés par l’Insee montrent que les inégalités structurelles, généralement liées au niveau de vie, au diplôme et à l’âge, impactent la capacité d’épargne des ménages, tant en ce qui concerne la constitution d’une réserve financière que la reproduction des inégalités socio-économiques. Finalement, nous constatons que le vieillissement démographique modifie le cycle de l’épargne, orientant une part croissante des ressources vers des actifs peu productifs, limitant ainsi les investissements favorables à l’innovation et à l’emploi, et freinant le dynamisme économique.

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