Alain Fayolle
L’économie française connait un vieillissement de sa population. Cette mutation démographique se caractérise par un accroissement du ratio de dépendance des personnes âgées. Ce vieillissement de la population française s’accompagne d’une détérioration des comptes de la protection sociale. En 1970, les dépenses de santé représentaient 6% du PIB contre 10,2% en 2010. A travers les analyses de ce rapport, MM. Ragot, Chojnicki, Rabesandratana et Delattre se posent la question suivante : la future augmentation des dépenses de santé en France peut-elle stimuler le PIB et améliorer le bien-être intertemporel des français tout en annihilant les effets négatifs de leur vieillissement sur les comptes de la protection sociale ? Trois réponses majeures ressortent de leurs simulations. Premièrement, les gains d’espérance de vie permis par la future hausse des dépenses de santé ne devraient pas être substantiels. En outre, la future hausse des dépenses publiques de santé devrait agir positivement sur le bien-être des cohortes de retraités et négativement sur celui des jeunes générations. Enfin, les gains de productivité obtenus par la hausse future des dépenses de santé seraient insuffisants pour stimuler la production de richesse au point de contrebalancer les effets négatifs du vieillissement sur les finances publiques.