Réformer la formation professionnelle : Impacts macroéconomiques d’un libre accès à une formation à temps plein en présence d’un choc technologique
Le 31 octobre 2018 par Jacques Pelletan, Nathalie ChusseauPartager sur
Ce papier évalue l’impact sur la production de l’accès individuel à une politique de formation professionnelle de six mois ou d’une année tout au long de la vie.
On construit un modèle à générations imbriquées où les individus font des choix éducatifs optimaux en temps continu. Chaque individu va choisir sa durée optimale d’éducation pendant laquelle il va accumuler du capital humain avant d’entrer sur le marché du travail.
Nous supposons alors qu’une partie de la population va être touchée par une obsolescence partielle de ses qualifications (en particulier des compétences spécifiques) due à des changements technologiques non anticipés. Cette dépréciation du capital humain peut alors être compensée par une politique de formation professionnelle de six mois ou d’une année.
Deux scenarii correspondant à des équilibres stationnaires sur le long-terme sont alors simulés et comparés : (i) les individus n’ont pas accès à la formation tout au long de la vie et leur capital humain est totalement déterminé par le temps consacré à l’éducation avant l’entrée sur le marché du travail, et ce même après le choc technologique ; (ii) les individus peuvent suivre une formation professionnelle qualifiante pour compenser la dépréciation de leur capital humain due au changement technologique.
La consommation durant la période de formation peut être financée soit par l’épargne individuelle, soit par prélèvement obligatoire sur les revenus du travail au moment du choc technologique.
En supposant des rendements de la formation professionnelle inférieurs à ceux de l'éducation standard, on obtient une augmentation de la production totale de 2,5% pour une formation de six mois, et de 3,4% pour une formation d'une année.
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