Mobiliser l'immobilier résidentiel : quels effets macroéconomiques ?
Le 7 mars 2019 par Kevin BEAUBRUN-DIANT et Tristan-Pierre MAURYPartager sur
Le contexte de cette étude par Kévin Beaubrun-Diant et Tristan-Pierre Maury est celui de la VAO (Vente Anticipée Occupée), un dispositif conçu pour permettre à un ménage, âgé d’au moins 65 ans, propriétaire de son logement de pouvoir le vendre tout en continuant à l'occuper. Le montant liquide reçu (fonction de valeur du logement, de sa localisation et de l’espérance de vie de la personne à la signature), constitue un « potentiel de liquéfaction immobilier ».
D’un point de vue économique, ce choc de richesse positif peut être entièrement consommé ou transmis à la génération suivante, selon les préférences du ménage senior. Il est donc susceptible de faire varier la consommation et donc le produit intérieur brut. Au total, l’impact macroéconomique dépendra des choix individuels formés par les ménages (seniors mais aussi plus jeunes). L’étude apporte des éléments empiriques visant à évaluer cette variation.
Les principaux enseignements indiquent que le dispositif VAO induit un impact macroéconomique significatif. Les résultats varient en fonction du taux de participation des ménages seniors, ainsi que de leur taux de transmission à leurs descendants. Selon l'étude, la VAO permet une augmentation de la consommation de biens non-durables entre +0,4 et +10,4 points de pourcentage, et un surplus de croissance de +0,2 à +4,2 points de PIB.
Kevin BEAUBRUN-DIANT, Maitre de conférences à l’Université Paris-Dauphine
Tristan-Pierre MAURY, Professeur associé à l’EDHEC Business School
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