Mettre en oeuvre un droit réel à la seconde chance : les exemples étrangers
Le 14 avril 2016 par Nicolas CharlesPartager sur
Rapport de recherche de Nicolas Charles sur la deuxième chance.
Le système scolaire français accueille peu fréquemment les adultes puisqu’il a été construit pour fournir une formation initiale aux plus jeunes. De leur côté, les actifs, en emploi ou chômage, sont moins incités à développer des compétences transversales qu’à se former à un métier. L’accès à une seconde chance, définie comme la possibilité pour les moins qualifiés de se former de façon longue et diplômante en vue de reprendre des études et/ou s’insérer sur le marché du travail, ne se manifeste ni dans les dispositifs de formation existants en France, ni dans les pratiques et les normes sociales.
Si de nombreux pays ont construit des dispositifs d’action publique permettant d’offrir une telle seconde chance aux adultes les moins qualifiés, c’est que cet objectif procure de grands bénéfices pour l’économie et la cohésion sociale, et cela pour un coût minime. Sur la base de dispositifs étrangers qui ne peuvent être importés en France mais qui donnent à voir la façon dont nous pourrions maîtriser nos propres mutations, nous formulons quelques propositions en vue de construire un « service public d’enseignement pour adultes » regroupant une offre de formations non directement professionnelles allant de l’acquisition d’un socle de connaissances et compétences jusqu’à la reprise d’études supérieures. Ces formations pourraient notamment être mobilisées dans le cadre de la création d’un abondement de 800 heures pour tous les adultes peu qualifiés résidents en France, jeunes ou moins jeunes, citoyens de longue date ou immigrés récents.
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