Formation professionnelle en France : les voies de réformes

Le 25 juin 2013 par Marc Ferracci

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Rapport de recherche de Marc Ferracci.

Au fil des années s’est imposée l’idée que la formation professionnelle serait une médecine quasi-universelle, permettant de répondre à la plupart des dysfonctionnements du marché du travail. De fait, les dépenses de formation professionnelle sont considérables en France, puisqu’elles atteignaient 32 milliards d’euros en 2010, soit 1,5% du PIB. Mais les résultats, comme on va le voir, et justifient une nouvelle réforme de notre système de formation professionnelle. Les objectifs de ce dernier sont connus : sécuriser les trajectoires professionnelles d’une part, en permettant aux individus de retrouver un emploi plus vite en cas de passage par le chômage ; favoriser la mobilité professionnelle et salariale d’autre part, en permettant aux travailleurs d’accéder à des qualifications nouvelles. La France est loin d’atteindre ces objectifs. Qu’il s’agisse de la formation des demandeurs d’emploi ou de celle des salariés, notre système de formation est à la fois inéquitable et inefficace. Inéquitable puisque les moins qualifiés accèdent moins que les autres à la formation : en 2010, un individu sans diplôme avait 10% de chances de participer à un stage de formation professionnelle, contre 34% pour un diplômé du supérieur. Inefficace, car les évaluations montrent que les effets de la formation sur les salaires, l’emploi et la productivité sont généralement faibles1. Ces défauts sont en partie la conséquence de la spécificité du système français en matière de financement de la formation. Pourtant, des pistes de réforme existent pour faire de la formation professionnelle un véritable outil au service de l’emploi.


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